Le passé, le présent et l’avenir du développement web

Le passé, le présent et l’avenir du développement web

Regarder l’histoire du développement web et en particulier de son design peut nous permettre d’apprendre beaucoup de choses sur l’histoire d’internet. Avec 30 ans d’existence le world wide web a déjà derrière lui un longue histoire et une évolution très rapide des designs utilisés. Il a en effet considérablement changé, tant du point de vue de la conception que de la fonctionnalité, ce qui traduit aussi une évolution de son rôle profond dans la société moderne. Au travers de l’histoire du design web, c’est aussi la possibilité de comprendre les raisons qui ont amené chaque évolution : et ainsi se poser les bonnes questions pour le futur de nos sites internet.

Des débuts difficiles et des techniques peu satisfaisantes

Nous serions un peu effrayés de voir aujourd’hui les débuts du web. Tout était monochrome et les premiers sites ne contenaient que du texte, puis quelques tableaux imbriqués. L’affichage d’une image relevait de l’exploit et l’attente pouvait être bien longue !

Puis, au début des années 90, le premier langage de publication Web, le langage Hypertext Markup Language, ou HTML est apparu et a rapidement structuré l’ensemble des sites existants, malgré des limites liées aux techniques de l’époque.

JavaScript a été dès 1995 un début de réponse aux limitations du HTML. Que ce soit pour créer une fenêtre contextuelle, ou modifier dynamiquement un ordre, JavaScript était la solution.  Mais JavaScript a aussi ses défauts : il est superposé à la couche qui fait fonctionner le Web et doit être chargé séparément.

Pour briser les limites de la conception Web existante, une technologie est alors née : Flash. Cette nouvelle technique promettait vraiment une liberté sans précédent.

Il était alors possible de concevoir n’importe quelle forme, animation, interaction, n’importe quelle police et tout cela dans un seul outil. Le résultat final était alors compressé en un seul fichier puis envoyé au navigateur pour être affiché.

Ce fut alors un peu à un âge d’or pour les animations d’intro, et toutes sortes d’effets visuels interactifs, perçus comme un peu criards avec nos yeux d’aujourd’hui. Quand aujourd’hui on regarde des vieux sites développés en Flash, on mesure le chemin parcouru et l’évolution des goûts de l’internaute !

Malheureusement, Flash n’était ni très ouvert ni très convivial en termes de recherche et consommait beaucoup de puissance de traitement. De plus, les utilisateurs devaient disposer du dernier plug-in Flash installé sur leurs ordinateurs, ce qui limitait la convivialité et l’accessibilité des sites Web.

C’est  Apple qui a un peu décidé de son arrêt de mort en décidant de ne plus l’utiliser dès le premier iPhone en 2007. Flash a alors commencé à perdre de sa prédominance dans la conception web.

L’arrivée du CSS

Une nouvelle approche pour structurer la conception d’un point de vue technique a rapidement vu le jour pour succéder à Flash :   le CSS, Cascade Style Sheets, ou autrement dit les feuilles de style en cascade. Le concept de base sépare le contenu de la présentation. Donc, la mise en forme est définie par le CSS, et  le contenu du site web est fait en HTML.

Bien sûr, les toutes premières versions de CSS étaient loin d’être flexibles, et  les navigateurs n’étaient pas tous prêt à accepter le CSS. Il a fallu attendre pas mal d’années avant que tous les navigateurs puissent supporter pleinement CSS. Et l’enfer pour un développeur était que les navigateurs n’avançaient pas à la même vitesse : un site s’affichait  parfaitement sur un navigateur quand il ne pouvait pas pleinement s’afficher sur un autre !

L’apparition des téléphones mobiles

Un autre cauchemar du concepteur web est arrivé avec l’apparition des téléphones mobiles qui permettent de naviguer (lentement au début) sur internet. Il fallait pouvoir adapter son design de site web pour être affichable à la fois sur un écran d’ordinateur comme sur un écran de téléphone.

Naviguer sur le Web sur des téléphones mobiles était réellement un challenge. En plus de faire apparaître les mêmes choses, la vitesse était également un défi. La première étape vers une solution a été une idée de développement par grilles de colonnes. Puis il a fallu normaliser les éléments couramment utilisés, tels que des formulaires, les menus, les boutons, et  les ranger de manière simple et réutilisable à volonté.

Ce n’est que vers 2010 qu’a émergé le concept de design responsive : en quelque sorte un design réactif, qui s’adapte de lui même à la taille de l’écran sur lequel il s’affiche.

Le principal avantage ici est la parité du contenu. Ceci implique que  c’est le même site Web qui fonctionne partout. C’est une avancée majeure qui a permit de simplifier grandement la conception de sites et surtout d’améliorer de manière importante l’expérience utilisateur.

Le flat design actuel

Cela a conduit à une autre vague de tendance en matière de conception de sites Web: le flat design.  Cette mode englobe un style à deux dimensions, plutôt  minimaliste, efficace et attrayant, jouant sur des design simples, utilisant des couleurs simples et évitant l’aspect clinquant du web d’autrefois. Cette tendance design met aussi l’accent sur la fonctionnalité par rapport aux éléments ornementaux de conception.

Aujourd’hui, le flat design est toujours aussi fort et prédominant dans le style employé sur le web pour la conception de sites. Ce design web  permet ainsi de donner aujourd’hui la priorité au contenu et à la communication des informations. Les boutons et les icônes sont en retrait  présents plus pour leur fonction que pour leur côté décoratif ou  de style.

L’avenir du design web

Il est toujours difficile de prévoir et de regarder dans la boule de cristal pour deviner l’avenir du style des sites internet de demain. Mais la tendance lourde du design web va certainement vers des solutions pour concevoir des sites Web qui génèrent des expériences positives pour les utilisateurs. Qu’il soit sur smartphone, tablette, ordinateur de bureau ou via un objet connecté, l’utilisateur doit pouvoir utiliser un site de manière naturelle, presque sans s’en rendre compte, de manière intuitive et finalement sans jamais être ni gêné ni distrait. C’est certainement le challenge que devront  relever les designers web sur les prochaines années !

 

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